Coccodrillo administrateur
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Posté le: Sam Aoû 16, 2008 8:45 pm Sujet du message: |
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Le tram de Beaulieu est mort mais nul n’ose le dire à Daniel Brélaz
POLÉMIQUE | 23h58 Pas de trêve estivale pour la guerre des tracés de la future ligne reliant le Flon à la Blécherette. La large coalition soutenant
son passage à l’air libre est sur le point de l’emporter. Le syndic de Lausanne dénonce une mascarade et tacle le Conseil d’Etat.
KEYSTONE/FABRICE COFFRINI - A | COMBAT DE VERTS Partisan d’un tramway en surface, le conseiller d’Etat François Marthaler est sur le point de l’emporter, mais refuse de crier victoire. En face, Daniel Brélaz contre-attaque en dénonçant «une véritable mascarade» et juge «lamentable» la non-décision du Conseil d’Etat.
La guerre des trams lausannois va-t-elle enfin prendre fin, après plus d’une année de polémiques entre la version en tunnel par Beaulieu et celle plus classique sur l’avenue de la Borde? Les nombreux partisans de cette dernière variante ont sabré un peu vite le champagne, en pensant que le Conseil d’Etat avait déjà enterré la solution soutenue par la seule Municipalité de Lausanne. Le tunnel passant à proximité des bâtiments du Comptoir est presque mort, mais François Marthaler se garde bien de crier victoire.
Un rapport anti-Beaulieu
Pour le chef du Département des infrastructures, les deux tracés restent encore officiellement en lice. «Peut-être que les études complémentaires vont trouver des arguments convaincants en faveur de Beaulieu.» En tout cas, en rendant public le rapport de l’expert Roland Ribi, père du tracé du M2, le magistrat vert a surtout mis en avant toutes les raisons de dire non au «tram souterrain» prôné par les autorités lausannoises.
Si le gouvernement vaudois n’a pas vraiment tranché, sa décision ne fait plus guère de doute lorsqu’on lit entre les lignes. D’autant plus que les conseillers d’Etat sont l’objet d’un intense lobbying de la part de la majorité lausannoise rose rouge verte. Députés et conseiller communaux socialistes, verts et popistes de la ville font le siège des ministres pour les supplier de choisir un véritable tram, et pas un métro qui ne dit pas son nom.
Pourquoi ces élus ne font-ils pas, plutôt, pression sur leurs six représentants à la Municipalité? «Il est plus efficace d’intervenir devant l’autorité qui doit décider», lâche Yves Ferrari, vice-président des Verts vaudois. Pour le socialiste Grégoire Junod, l’affaire est entendue. «Un tram en surface par la Borde permet de desservir beaucoup plus d’habitants, et surtout rend visible les transports publics.»
La colère du géant vert
Bref, les jeux semblent faits, mais personne n’ose encore affronter la colère de Daniel Brélaz. Selon le terme d’un membre du groupe de travail, il faut laisser le temps au syndic de Lausanne de «faire son deuil». En tout cas, le géant vert n’a pas l’intention de laisser enterrer son projet. «Depuis le début, je me bats contre un parti pris contre Beaulieu. Cette étude est une véritable mascarade. En revanche, je trouve lamentable que le Conseil d’Etat n’ait pas choisi une variante pour pouvoir mieux défendre le dossier devant la Confédération, quitte à en changer plus tard face à de nouveaux éléments.»
Les autorités fédérales vont en effet noter, dans quelques semaines, le projet de tram entre Renens et le Flon, susceptible de recevoir une subvention (lire ci-contre). Le conseiller national Daniel Brélaz assure qu’il aurait préféré défendre à Berne une ligne complète, passant par la Borde, plutôt qu’un tronçon au prolongement entouré d’une polémique.
Un argument mystère
L’affaire risque de se compliquer encore un peu plus le mois prochain. Le conseiller communal popiste Alain Hubler annonce le dépôt d’une motion contraignante pour obliger la Municipalité à soutenir un tram en surface. «Daniel Brélaz a peut-être d’excellents arguments pour sa variante par Beaulieu, mais il refuse de nous les donner.» Le syndic rétorque que, par souci de confidentialité sur les grands projets prévus pour le Palais de Beaulieu, il ne peut pas en dire plus. «Mais le Conseil d’Etat est au courant. Le Conseil communal peut bien décider de soutenir la variante de la Borde, au final ce sera au gouvernement vaudois de décider.»
Flon-Renens à la vitesse TGV
Si le tracé du tram lausannois en direction de la Blécherette fait polémique, son parcours entre Renens et le Flon est déposé sur le bureau de la Confédération. «Nous venons d’engager un directeur de projet et le crédit d’étude sera soumis au Grand Conseil à la rentrée, annonce François Marthaler. Nous sommes obligés d’aller très vite, pour avoir un projet définitif à la fin 2009.» Le canton n’a pas le choix, s’il veut conserver une chance de toucher une subvention fédérale. Le retard pris dans ce dossier, déposé six mois après le premier délai, l’oblige aujourd’hui à avancer à la vitesse d’un TGV. Dans une année, les Chambres fédérales devraient décider s’il est retenu dans le cadre des projets d’agglomération. En cas de succès, les travaux devraient commencer en 2010 pour une inauguration agendée en 2014. M.-S. P. _________________ Salvate italiano e francese, per favore!
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